Le SAR, membre actif de la FENCA

16.11.2021

Notre président et moi-même sommes allés à Berlin le 29/09 dernier représenter notre beau syndicat, le SAR, lors de l’assemblée générale de notre fédération européenne, la FENCA, en notre qualité de seul syndicat professionnel votant pour la France.

 

Depuis des années, la FENCA déploie une énergie colossale, avec notre aide indéfectible (rappelons que notre syndicat a été un des 4 membres fondateurs de la FENCA), pour défendre les intérêts des acteurs du recouvrement de créances au plan européen : protection des données personnelles (RGPD), directive sur les prêts non performants (NPL), lutte contre la fraude, lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme, contacts avec les associations de consommateurs au sujet de la responsabilité des débiteurs civils et du sort des petites créances etc.

 

Les sujets sont très nombreux et nous veillons au grain avec la FENCA pour modérer les nombreuses tentatives des institutions européennes à légiférer bien davantage notre activité.

 

Nous revenons de ce déplacement avec beaucoup d’optimisme : nos objectifs sont bien compris et nos intérêts bien défendus par les membres du bureau de FENCA, nous restons quand même très vigilants…

 

Les grands spécialistes du rachat de créances bancaires sont très influents dans notre marché et leurs préoccupations s’éloignent de plus en plus des nôtres, celles des spécialistes du recouvrement sous mandat, en ce qu’elles visent à encourager les autorités européennes, comme nationales dans chaque pays de l’UE, à mettre en place toujours plus de réglementation sur notre activité qui est pourtant déjà très contrainte.

 

Pourquoi est-ce un problème ?

 

Une réglementation encore significativement renforcée de notre métier serait uniquement à l’avantage de ces très gros acteurs : cela les aiderait d’abord à capter définitivement tout le marché des créances bancaires par le mécanisme des rachats/cessions(150 milliards de prêts non performants encore dans les bilans des seules banques françaises à ce jour), puis créerait immanquablement des barrières à l’entrée sur tous les autres secteurs, hors secteur bancaire.

 

Si on ne faisait rien, notre marché se fermerait progressivement aux plus petits acteurs, notamment à tous ceux d’entre nous qui sommes encore financièrement indépendants, alors que nous créons des emplois et payons des impôts en France, mais qui n’avons déjà plus les moyens d’acheter des lots importants de créances bancaires (pour plusieurs millions, voire dizaines de millions d’euros parfois), ni n’avons les moyens d’assumer davantage de réglementation (on a bien vu récemment la difficulté de nous mettre en conformité RGPD, imaginez ce que ce serait si nous devions subir une réglementation de type ACPR).

 

Les spécialistes internationaux du rachat de créances bancaires seraient évidemment les vrais gagnants de ces évolutions pour finalement s’imposer comme les seuls acteurs du recouvrement sur tous les marchés, bancaires et non bancaires.

 

Il nous faut donc nous poser cette question stratégique : quel avenir voulons-nous pour le marché du recouvrement d’ici 10 ou 20 ans ?

 

     
  • Voulons-nous d’une activité tellement réglementée qu’elle ne permet pas la survie d’acteurs de petite ou moyenne taille, ni l’émergence de nouveaux acteurs, et que ne subsiste finalement qu’une dizaine d’acteurs majeurs, propriété de fonds d’investissements financiers le plus souvent basés  dans des paradis fiscaux ?

 

     
  • Voulons-nous  continuer d’assurer la possibilité aux entrepreneurs indépendants  d’innover et de proposer des solutions de recouvrement de créances à toutes les entreprises qui souffrent de retards de paiement ou d’impayés,  quel que soit leur secteur, bancaire compris ?

 

     
  • On le      sait, pour qu’un marché fonctionne durablement, il faut qu’il respire ; nous avons une grande responsabilité à expliquer à nos dirigeants publics, en France comme en Europe, que trop de réglementation  condamnerait notre marché à coup sûr en l’empêchant de respirer.

 

     
  • Nous sommes encore environ 500 acteurs du recouvrement en France aujourd’hui contre environ 10 fois plus il y a 20 ans… organisons-nous encore mieux,      unissons-nous encore plus pour défendre notre profession et nous permettre de développer nos entreprises en créant et en maintenant des emplois en France, pour donner aussi envie aux plus jeunes d’entreprendre dans notre profession afin de proposer leurs services de recouvrement à tout type d’entreprises, dans tous les secteurs.

 

En France, le SAR est définitivement le seul syndicat à défendre les acteurs du recouvrement indépendants, qu’ils soient petits, moyens ou grands, notamment contre les risques d’une financiarisation et d’une règlementation excessives de notre marché. De ce point de vue, le SAR n’est ni un club d’affaires ni une chambre d’enregistrement des influences ou décisions de quelque lobby ou grand groupe que ce soit.

 

Le SAR a toujours été et restera un syndicat de combat, sur le terrain, au plus près des réalités et des préoccupations de nos confrères, pour les aider à faire reconnaître et respecter notre métier et notre valeur ajoutée pour l’économie de notre pays.

 

Nous restons à votre disposition pour enrichir nos plans d’actions de toutes vos idées et les déployer avec votre aide.

 

Meilleures salutations confraternelles et à très bientôt.

 

Christophe NOBILET. Vice-président du SAR

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